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Les Enfants


Un dimache après-midi - ©Eric Mathieu

Pourquoi une page sur les enfants ? Ils sont le Madagascar de demain, ce sur quoi il faut tout baser, ils sont l'éternelle innocence qui gambade dans les chemins, qui patauge dans les flaques, ils sont le reflet de l'histoire de Madagascar et représentent ses desseins à venir. Ils sont le sourire qui accompagne les jours, et dans un pays, une région, une ville, ils sont aussi ceux sur qui reposent le fardeau des jours meilleurs tant espérés : ils sont tout simplement l'avenir.

Sur la grande île, en général, les moins de quinze ans représentent près de 50% de la population. Force, énergie, insouciance, toujours empreints de curiosité, parfois de craintes à l'approche de certains visiteurs inconnus, se cachant derrière les plus anciens, les parents, les grands frères... Parfois aussi rivalisant d'audace, de malice...

A Andapa, près de 5000 enfants sont scolarisés dans différents établissements qui vont de l'école primaire publique (EPP) au lycée mixte en passant par le collège d'enseignement général (CEG) et un nombre assez important d'écoles privées, certaines sous l'influence d'un courant religieux comme les écoles du Sacré Coeur - par l'église et les soeurs catholiques, celles adventiste ou protestante, et puis un cortège d'autres écoles privées de niveaux disparates.

Si le taux de scolarisation s'est amélioré, que le nombre d'écoles a augmenté grandement sous l'influence du Président de la République, il manque encore de personnel enseignant qualifié, de formations. L'Alliance Française d'Andapa s'est trouvée être un relais pour le Ministère de l'Education Nationale et des cours y ont été dispensés pour les professeurs et instituteurs de la région ainsi qu'il en a été dans tout Madagascar.


Jeux dans les rivières - ©Eric Mathieu

Le MAP (Madagascar Action Plan) développé et mis en place par le gouvernement avec l'appui des bailleurs de fonds internationaux va dans ce sens et l'espoir n'est pas vain. Il est la condition sine qua non du décollage de l'économie nationale au moins au niveau régional. La qualité de l'éducation qui sera dispensée dans l'île pour les 25 prochaines années décidera si oui ou non, Madagascar pourra prétendre à une place parmi l'élite des pays émergents. C'est un défi énorme à réaliser, tant en moyens humains que financiers ou matériels mais c'est la clé, l'unique clé, la rampe de lancement d'un pays qui a trop longtemps souffert.

Pour les voyageurs les 'Bonjour Vazaha', les 'Salut Copain', restent la marque toute teintée d'insouciance, le tatouage d'une ligne dorée, gravée dans la mémoire, parfois même ce sont les images même de l'encerclement soudain par les enfants de tout un village dont la curiosité soudainement attisée par l'inconnu s'exprime dans une exubérance que la forêt tropicale en est l'impeccable reflet et c'est dans cet échange libre d'instants inoubliables que se créént ces liens étonnants que sont les souvenirs.

On ne saurait que conseiller aux visiteurs de ne rien donner directement aux enfants car si l'argent est un ami fort vicié à fuir absolument, les dons de stylos, tee-shirts, gâteaux ne ravissent que ceux qui y ont eu accès et créent parfois une jalousie de ceux restés à part pour une quelconque raison. Les bousculades pour récupérer un peu de poudre de biscuits écrasés par des fourmillements de doigts sont un exemple dont tous ceux qui ont essayé se souviennent. Alors comment faire ? Prendre le temps de répartir équitablement les cadeaux est impossible, confier à un adulte responsable devant quelques témoins est une bonne méthode, un directeur d'école, quelques parents d'enfants et les crayons de couleurs, cahiers de coloriage, paquets de bonbons peuvent espérer être distribués avec équité. Mais ce ne sont que des conseils, comme si l'impression d'avoir trop vu de regards déçus au milieu des excitations et des joies pourrait prévaloir.


Le manège enchanté - ©Eric Mathieu

Quoiqu'il en soit, la jeune génération est pleine de force et de vitalité et la surprise de voir un petit enfant de 4 ans conduire ses deux zébus, machette à la main n'est pas rare. Et si certains cassent des cailloux pour aider leurs parents, d'autres ne vont pas à l'école pour travailler dans les rizières ou sur les collines brûlées, les coutumes d'ici veillent à ce que cela reste dans un cadre familial, bien loin des standards occidentaux, il faut en convenir mais le temps n'a pas encore eu de prise ici et l'on espère tout le meilleur pour l'avenir de la région et du pays avec une éducation bien répartie en qualité et en quantité.

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